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Revu et corrigé

3 mai 2007

Débat sans les yeux

Le premier qui me parle du contenu du débat aura gagné un grand coup de pied là où tout le monde pense.


Je noterai ici un point précis, qui n'a à voir qu'avec la forme pure et simple du débat entre S. Royal et N. Sarkozy. Si vous l'avez regardé, vous aurez peut-être remarqué que le candidat de l'UMP a passé la moitié de son temps à parler à la candidate du PS sans la regarder... A l'inverse, S. Royal donnait bien l'impression visuelle de s'adresser à N. Sarkozy.

Revenons sur un principe enseigné dans tous les cours de communication les plus basiques : lors d'un débat en face à face, on s'adresse à son interlocuteur et non pas au public, si peu restreint soit-il - je veux bien sûr parler des deux présentateurs de TF1. Maintenant, tournons-nous vers le débat de ce soir. Il s'agissait d'une confrontation entre deux candidats à la présidence de la République, donc on tombe bien dans le cas de figure du face à face.

Pourquoi donc dans ce cas N. Sarkozy n'a-t-il pas, à l'instar de S. Royal, regardé son adversaire tout au long de son propre temps de parole ? Ce n'est pas à moi de répondre, je ne suis pas sociologue, mais ce point mérite selon moi d'être souligné et de soulever une interrogation légitime : c'est bien avant l'ENA que l'on apprend à débattre, alors pourquoi s'être adressé à PPDA en exposant des propos qui ne lui étaient pas destinés ?


Je répète, je ne parle pas ici du fond. Le débat d'idée gauche/droite est un puis sans seau, merci de ne pas y remuer les algues.

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25 avril 2007

Semblant de présentation

Oui, bon, les premiers mots sont toujours ceux que l'on choisit le plus attentivement. Maintenant que j'ai été bien attentif, voici quelques mots moins réfléchis à propos de ce qui va se passer sur ce blog.

L'actualité passionne plus ou moins, et c'est ce "moins" qui m'intéresse. Pourquoi certains jeunes et moins jeunes n'arrivent-ils pas à accrocher aux événements nouveaux ? Peut-être parce qu'ils sont présentés de manière trop austère, trop sérieuse, trop-nul-ouais-carrément. Ici, l'actualité est vue d'un oeil acide, avec une petite touche de morale à la Prévert, et de vrais morceaux d'humour dedans. Bien sûr, les faits ne sont pas dénaturés, 'faut pas pousser non plus.

Pour les premiers articles, je vais reprendre certains billets de mon ancien blog, qui ne seront par conséquent pas vraiment d'actualité. En revanche, la date de publication sera celle de la première publication, ne vous y trompez donc pas.

Bon. Levez les bras en l'air, allumez les briquets et faites "aaaah". C'est parti pour la phase de rétro-remplissage. Par conséquent, mes anciens articles seront situés en dessous de celui-ci, magique non ?

22 avril 2007

Analyse à chaud

Bon... Vous l'avez peut-être tous déjà vu, les résultats du premier tour des élections présidentielles sont assez éloquents. Un peu plus de 30% des voix pour Nicolas Sarkozy, qui réalise ainsi un des plus gros scores jamais enregistrés sous la cinquième république, et quasiment 26% pour Ségolène Royal, qui lave ainsi l'affront du 22 Avril 2002. Retour donc au clivage traditionnel gauche/droite, mais avec cette fois-ci des candidats jeunes (à peine plus de 50 ans) qui veulent tous deux incarner un profond changement.

François Bayrou, candidat de l'UDF, réalise quant à lui un très bon 18,5%, le triple de son score en 2002. Il apparaît plus que jamais comme le troisième homme, celui dont les reports de voix vont peser très lourd dans la balance. Car avec plus de 6 millions de votants en sa faveur, il va être le personnage politique le plus courtisé de ces deux prochaines semaines. Il faut s'attendre à une lutte sans merci entre le léchage de bottes de la droite envers l'UDF - qui a d'ailleurs déjà commencé - et le faux désintéressement de la gauche, clairement orienté cependant.

Les "petits candidats" sont plus que jamais petits, avec 8 des 12 présidentiables en dessous des 5%, Olivier Besancenot arrivant en tête de ceux là, autour des 4,3%. Important également, l'effondrement du FN n'en est que plus rassurant : les électeurs ont compris la leçon. Le fameux vote utile a ainsi coulé tous les prétendants à une solution alternative, et a nettement dégagé trois tendances, celle du FN ayant été largement écornée.

Alors... Que faut-il retenir de ces résultats ?

1. Un taux de participation dantesque


Avec près de 85% des inscrits ayant voté, le taux de participation est mémorable, et même historique. Pourquoi cette mobilisation sans précédent ? Plusieurs explications sont possibles. La première est évidente : la campagne a été longue, voire très longue, et assez animée. Par conséquent, tout le monde en a forcément entendu parler, et a pu s'y intéresser assez facilement. La deuxième est liée à la première : l'émergence de la puissance d'Internet en tant que média secondaire a fortement contribué à la longueur et à la densité de cette campagne, grâce aux blogs, forums, sites communautaires, etc. La troisième est plus subtile, mais elle est liée à la campagne de Nicolas Sarkozy : il a été très direct dans ses mots lors des deux derniers mois, ce qui a provoqué un double effet amenant les gens à se mobiliser. Premier effet : l'adhésion immédiate à son discours agressif, donc un intérêt renforcé par cette spontanéité. Deuxième effet : le rejet total de cette agressivité, voire la crainte. Donc l'intérêt pour les autres candidats...

2. Un clivage jusque dans les attitudes

Il s'agit maintenant pour les Français de choisir non seulement entre deux personnalités et leurs partis respectifs, mais aussi entre deux conceptions de la société très différentes. On va donc parler ces prochains jours de gauche contre droite, dans le sens "couleur politique". Voyons maintenant les deux arguments principaux de ces tendances, tous partis confondus : à gauche, on appelle à un "Tout sauf Sarkozy" assez radical. A droite, c'est le thème du rassemblement qui est très largement évoqué. Cette différence fondamentale dans les attitudes amène à un constat sans équivoque : la gauche, quelques heures à peine après les résultats, s'est déjà rassemblée. Pour preuve cet appel historique de la candidate FO, Arlette Laguillier, qui a appelé à voter Royal, non pas par pure conviction mais pour faire bloc face à Sarkozy. Tous les candidats de gauche ont appelé au vote Royal : Buffet et Voynet (c'était assez prévisible), mais aussi Besancenot, Laguillier et même Bové. Et à droite ? Hé bien... C'est un peu plus chaotique. Philippe De Villiers a clairement annoncé qu'il ne donnerait aucune consigne de vote, et Marine Le Pen a signifié qu'elle ne soutiendrait pas Nicolas Sarkozy. Jean-Marie Le Pen, lui, a annoncé qu'il donnerait son avis sur la question le 1er Mai. En conséquence, on ne sait pas vraiment ce qui peut se passer à ce sujet...

3. L'énigme du report des voix


Le second tour s'annonce comme des plus indécis, et plusieurs observations sont à soulever. La première, c'est que comme dit plus haut, toute la gauche est déjà rassemblée en bloc, ce qui apporte environ 8 à 10% de voix supplémentaires pour la candidate du PS. La deuxième, c'est l'attitude probable des 11% de votants en faveur du FN : Nicolas Sarkozy ayant largement ratissé sur les terres de Le Pen (et ayant parfaitement réussi son coup...), ceux qui restent sont assez certainement les plus radicaux, les plus "durs", ceux qui voient en Sarkozy un voleur de voix et de programme. Ceux-là ne voteront pas pour lui, et préféreront s'abstenir ou voter blanc, puisqu'il apparaît comme encore plus évident qu'ils ne taperont pas à gauche. La troisième, c'est la grande inconnue du centre. Plus de 18% des Français ont voté Bayrou, on l'a dit, mais ce candidat se voulant au centre, les voix peuvent en théorie se reporter à gauche comme à droite. Il convient d'analyser rapidement l'attitude de l'UDF ces dernières années : après avoir été légèrement à droite, le parti a opéré un revirement radical vers la gauche. Par conséquent, d'un côté comme de l'autre on pourra se prévaloir de l'éventualité d'un appui du candidat béarnais. Cependant, il apparaît que l'électorat de François Bayrou est assez proche de celui de Ségolène Royal : jeune, de classe moyenne. Celui de l'UMP est plus âgé, plus aisé aussi. C'est d'ailleurs un retour aux logiques classiques d'un schéma gauche/droite...

Vous l'aurez compris, tout paraît clair mais en fait rien n'est simple. En tout cas, la bonne nouvelle est le retour de la participation des citoyens, c'est indéniable.

4. Et pour moi...


En ce qui concerne mon avis personnel, j'estime qu'un candidat qui chasse sur les terres frontistes n'a même pas à entrer en ligne de compte dans mon choix. Et d'ailleurs, même la droite ne nie pas cette rafle. Maintenant, le loup va se muer en agneau pour rappeler à l'UDF quels bons amis ils étaient du temps des réformes désastreuses, qu'ils ont signé main dans la main. Effectivement, c'est un rassemblement. Mais un rassemblement d'extrémistes et d'incapables autour d'un candidat certes brillant et fédérateur d'un nouveau souffle pour sa couleur politique mais dangereux de par ses déclarations (eugénisme, "karchérisation des esprits", volonté de créer un ministère de l'immigration, etc) c'est beaucoup trop instable.

Je ne sais pas si Ségolène Royal arrivera à incarner ce changement qu'elle prône, elle aussi. Je ne sais pas si elle sera à la hauteur de son Pacte Présidentiel, qui n'est d'ailleurs pas très étoffé à l'heure actuelle. Mais je sais en tout cas que la droite actuelle est trop dangereuse pour moi, et le pire reste qu'aucun des dirigeants et/ou ministres potentiels de cette droite ultra-libérale n'a jamais répondu aux questions un peu agressives à propos des prises de positions radicales de Sarkozy. Seule Simone Veil a osé dire qu'elle n'était pas d'accord. Le rassemblement, pourquoi pas, mais si il est orchestré en passant sous silence tout le reste et toutes les autres voix...

20 mars 2007

Disques durs taxés

Dans sa grande croisade contre la copie illégale, notre gouvernement qui travaille main dans la main (ou devrais-je dire main dans nos poches) avec la SACEM a récemment proposé un vote pour fixer une taxe sur les disques durs externes. Vu l'avancement des affaires, le vote ne devrait en fait déterminer que le montant de cette taxe, tant elle apparaît comme déjà en place dans l'esprit des parlementaires mélomanes.

Evidemment, l'opposition critique. Pas très vivement, il faut l'avouer. L'argument de ces mécontents repose sur le fait qu'un disque dur externe peut contenir bien d'autres données que de la musique illégalement téléchargée, mais il faut croire que les méandres de l'informatique dépassent certaines instances gouvernementales. Pourtant, c'est pas bien compliqué à comprendre.

Alors, amis copieurs ou tout simplement amateur du stockage externe, il vous reste environ trois mois pour acheter un disque dur externe. Le montant de la taxe devrait être fixé aux alentours des 15 euros pour 300Go, montant à 35 euros pour 1To. Vous pouvez également brandir une botte secrète imparable : si vous arrivez à prouver que votre disque externe est à usage strictement professionnel, alors vous serez épargnés.

La dernière petite touche d'humour jaune pour la fin : prévoyez quelques mois de plus avant l'arrivée d'une taxe sur les clés USB. Nan, j'déconne pas.

Comme quoi, lorsque le gouvernement a décidé de se faire du fric, il ne recule devant rien. Oser affirmer qu'un espace de stockage externe ne contient, en règle générale, que de la musique téléchargée selon les préceptes du vilain petit pirate est une affirmation comparable à quelques arguments négationnistes : tout le monde connait la vérité, mais certains l'outrepassent volontairement. Lorsque la mauvaise foi rejoint le besoin d'argent, le consommateur est, encore et toujours, victime de cette politique sans pitié...

6 mars 2007

Super Mamie contre Vilain Train

Il n'y a pas d'âge pour vivre des aventures dignes du dernier James Bond, et ce n'est certainement pas Maria Dolores Ramos qui vous le dira. Cette jeune Portugaise âgée de 77 ans a vécu une expérience particulièrement insolite en réchappant à une mort horrible.

Alors qu'elle tentait de traverser une voie ferrée située près de chez elle, elle a glissé et est tombée sur les rails. Elle a alors choisi d'attendre le passage de quelqu'un qui aurait pu l'aider à se relever, étant dans l'incapacité de le faire elle-même, clouée au sol par son arthrite. C'est finalement une locomotive qui est arrivée la première sur les lieux, et qui est passée au dessus de Mme Ramos sans la blesser outre mesure.

En effet, la vieille dame a eu la présence d'esprit de s'allonger entre les rails, et elle s'est retrouvée saine et sauve sous le train que le conducteur avait tenté de stopper avant ce qu'il craignait être un point d'impact sanglant. Ce même conducteur l'a d'ailleurs aidé à s'extraire de sous la motrice, et a pu lui aussi constater qu'elle n'avait strictement rien.

Comme quoi, le suicide sur les rails est un acte qui se travaille, et qui demande de l'entraînement. Remarquez qu'il valait mieux que Mme Ramos passe sous un train que sous un bureau : la retraite étant fixée à 65 au Portugal, elle aurait pu être accusée de fraude fiscale.

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5 mars 2007

Vocation de boucher

Un jeune garçon de 16 ans a été appréhendé par les forces de l'ordre après le meurtre d'un de ses camarades. Selon la police, l'apprenti meurtrier aurait étranglé son ami après une dispute qui aurait mal tourné.

Le plus intéressant reste que ce tueur en herbe a découpé le cadavre de la victime afin de cacher les morceaux du corps. Il avait laissé la viande froide dans sa baignoire, et lorsque ses parents sont rentrés de week-end, ils sont tombés nez à nez avec ce carnage et ont appelé la police dans la foulée.

Comme quoi, les vocations se développent très tôt. Ce jeune homme a sans doute voulu exprimer sa passion pour les métiers de la boucherie, mais il a oublié que ses amis ne feraient pas de bons rôtis. Livré à lui même durant un week-end complet, il a simplement voulu tuer le temps... et son pote.

18 janvier 2007

Rugby Français extrémiste

Les 14 clubs de l'élite du rugby français (le Top 14, équivalent de la division 1) ont pris la décision de ne pas participer à la coupe d'Europe de l'année prochaine. Les grandes équipes françaises ayant l'habitude de truster les meilleures places lors de cette compétition, cette décision prend tout le monde à contre-pied, y compris les spectateurs. Le mécontentement ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez...

Les raisons de ce désengagement sont plutôt floues. Au sommet du mont Colère, les grandes instances de l'ovalie situent l'attitude de la fédération anglaise, qui aurait refusé au dernier moment de tenir ses engagements. Le calendrier est également en cause, étant donné que les clubs devront se séparer de leurs internationaux durant la prochaine coupe du monde de Rugby, en septembre.

Comme quoi, il n'y a pas que Le Pen qui voudrait se désengager de l'Europe. Le rugby français serait-il profondément nationaliste, voire même - hérésie pour certains - extrémiste ? D'autre part, l'absence des internationaux aurait frappé tous les clubs Européens, et pas seulement les clubs français. L'individualisme a encore de beaux jours devant lui, et ne penser qu'à soi devient décidément une attitude franco-française chronique. Quid du spectacle, quid du sport ? Les gros sous sont encore une fois le moteur de l'histoire, ce qui n'est plus surprenant à l'heure du Tour de France sous perfusion (de produits dopants) et du championnat de France de football en chute libre (simulée). Vivement que le PSG descende en Ligue 2, au moins on aura un véritable scandale sportif.

17 janvier 2007

Cochons d'Inde

La police Indienne enchaîne les découvertes macabres : après des cadavres de fillettes violées, voici maintenant un frigo rempli de morceaux de chair humaine, et des sacs plastiques contenant des ossements qui ont été retrouvés chez M. Singh, un entrepreneur Indien. Lui et son employé, M. Koli, sont accusés d'enlèvements, viols, meurtres et donc désormais également de cannibalisme.

Les familles des victimes, vivant dans des bidonvilles, ont accusé la police de négliger leurs doutes, simplement parce qu'elles étaient pauvres. Six fonctionnaires ont du coup été révoqués, ainsi que trois politiques. L'affaire fait grand bruit en Inde, qui n'est pas habituée à ce genre de pratiques...

Alors qu'en France on constate que la chaîne du froid n'est pas toujours respectée pour les produits frais, il est intéressant de voir que dans d'autres pays, on s'attache plus facilement à la bonne conservation des rôtis. C'est en tout cas un bon point pour éviter la prolifération des bactéries pathogènes Escherichia Coli (ou Koli, selon votre degré d'humour).

Il n'empêche qu'il existe toujours des cannibales à l'heure de la colonisation de l'espace, preuve que l'évolution humaine n'a pas frappé tout le monde de la même manière. Les observateurs suspicieux imputent plus de quarante disparitions aux deux déséquilibrés, ce qui - si les accusations sont fondées - constituerait un des cas les plus importants de cannibalisme au cours de ces dernières années.

Comme quoi, après les bébés dans les frigos en France et les côtelettes de fillettes en Inde, on ne sait plus trop où donner de la tête... Pas dans une charcuterie en tout cas : la langue de boeuf ne sera pas détrônée de sitôt par la langue de vipère. La langue de bois, en revanche...

16 janvier 2007

Fidel contre Saddam

Etre un homme d'état plutôt autoritaire ne semble pas être de tout repos pour la santé... Quelques jours après la pendaison de Saddam Hussein, on apprend que Fidel Castro, hospitalisé depuis plusieurs mois, se trouve dans un état grave, voire très grave.

Selon certaines sources non officielles, il serait atteint d'un cancer en phase terminale. Selon l'état cubain, il s'agit simplement de "complications" à ses opérations du côlon. Qui dit la vérité, qui balance des salades ?

Il ne faut pas oublier que Fidel Castro, qui détient tous les pouvoirs à Cuba, a fait renaître le communisme et ses pires démons, singeant ainsi Staline ou la Chine communiste. Accusé de génocide, crimes contre l'humanité, torture et terrorisme par des dissidents cubains, il n'a jamais vraiment été inquiété.

Comme quoi, la barbe ne fait pas le moine. Au moins, il peut être sûr d'une chose : il ne sera pas pendu, son état de santé lui interdit de sortir de l'enceinte de l'hôpital.

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